Préparer une manif’ visible et joyeuse
- Une sono
- Des slogans
- Des chants (chansons détournées, livret de karaokés…)
- Des affichages grand format (mode poster, sur des grandes pancartes) pour faciliter les reprises-médias
- Matériel : drapeaux, badges…
Se préparer à répondre aux questions des journalistes en manif’
Chaque manif’ = 3 idées phares / Chiffres chocs partagés avec l’équipe départementale. Il faut réussir à prendre l’habitude de ce travail pour ne pas être stressé/déstabilisé par les journalistes.
Penser à prendre quelques photos/vidéos pour élargir l’audience
Chaque manif’ = anticipation sur qui prend les images et les diffuse sur les réseaux sociaux, site académique etc…
Peut-on filmer ou photographier une manifestation ?
- Empêcher un journaliste, amateur ou professionnel, de faire son travail et de documenter ce qui se passe dans une manifestation est une atteinte grave à la liberté de la presse. Quand les États touchent à la libre circulation de l’information, ce n’est jamais un bon signe. La presse a donc un statut particulier.
- Mais TOUTE personne est autorisée à documenter, photographier et filmer l’espace public, et les rassemblements et manifestations qui s’y déroulent, ainsi que les forces de l’ordre qui y opèrent, même quand elles font usage de la force. La diffusion d’images doit respecter les limites légales : ne pas violer le droit à la vie privée des personnes filmées, ne pas être diffamatoires, et ne pas appeler à la violence ou à la haine. Mais la police et la gendarmerie n’ont pas le droit d’interdire à des manifestants et des passants de filmer des scènes de violence, ni de confisquer du matériel ou de demander de faire effacer des contenus de ces appareils.
Savoir comment réagir en cas d’arrestation
Prendre connaissance en amont (et/ou avoir sur soi une version) du Guide du manifestant arrêté (20 pages), Syndicat de la magistrature (2019):
https://www.syndicat-magistrature.fr/component/edocman/sm-guide-du-manifestant-arrete-edition-2019-2/download.html?Itemid=
Extrait de la page 8 du guide
Si vous participez à une manifestation, il vous est évidemment conseillé d’avoir sur vous vos papiers d’identité, afin d’éviter d’être emmené au poste de police au moindre contrôle. N’ayez rien dans vos poches qui ressemble à une arme. N’oubliez pas que les couteaux et les bombes lacrymogènes sont considérés comme des armes. Par ailleurs, du fait de l’utilisation très extensive de la qualification d’attroupement en vue de commettre des violences ou des dégradations, toute possession d’objets susceptibles d’être utilisés pour blesser ou dégrader (boules de pétanques, voire billes, bâton, matraque…) peut conduire à une interpellation. Il arrive même que des dispositifs de protection (masque contre les gaz, casque) emportés par certains manifestants pour se protéger de l’utilisation des LBD, gaz lacrymogènes, grenades de désencerclement pendant les manifestations, soient considérés comme un indice de la volonté du manifestant d’en découdre en emportant du matériel permettant de se maintenir dans les points « chauds ». Ces matériels risquent de vous être confisqués (même si c’est illégal hors procédure judiciaire), voire de donner matière à une interpellation, en fonction du contexte. Enfin, il est interdit de se couvrir totalement ou partiellement le visage sans motif légitime pendant la manifestation.
Si les policiers sont agressifs lors d’un contrôle d’identité, restez poli, ne les tutoyez pas, même s’ils vous tutoient. Ne faites aucun geste violent à leur égard, n’essayez pas de vous soustraire au contrôle et ne résistez pas à votre interpellation, car cela peut entraîner des procédures d’outrage, de rébellion ou de violences sur personne dépositaire de l’autorité publique. Sachez que la nullité d’un contrôle d’identité n’a pas d’incidence sur la validité d’une procédure d’outrage ou de rébellion commis à l’occasion de ce contrôle. Prenez les coordonnées de toutes les personnes qui peuvent témoigner de la scène, ou distribuez des petits papiers avec vos coordonnées aux personnes qui pourraient témoigner en votre faveur.
Si vous êtes témoin d’un contrôle ou d’une interpellation où vous estimez que les policiers ne font pas correctement leur travail, n’hésitez pas à filmer, notamment avec votre téléphone portable. Ce film est un mode de preuve tout à fait recevable devant un tribunal.
Si la procédure de vérification d’identité a été enclenchée, et donc que vous avez été emmené au commissariat, exigez une procédure écrite et le respect de vos droits. Exercez notamment le droit de faire prévenir le procureur de la République. Une copie du procès-verbal de contrôle d’identité doit vous être remise après les 4 heures de la vérification, s’il n’y a pas de garde à vue à la suite. Exigez ce document.
Avant de signer un procès-verbal, relisez-le attentivement. Si vous n’êtes pas d’accord avec le contenu des procès-verbaux contenant vos déclarations, vous devez demander à ce qu’ils soient modifiés. En cas de refus, refusez de les signer et écrivez pourquoi, de la manière la plus détaillée possible, au bas du procès-verbal.
